Dangereux, le sucre ? Mais QUEL sucre ?
Il paraît qu’aujourd’hui, c’est la Journée du diabète. Je saisis donc cette occasion, si je puis dire, pour dissiper une idée fausse, que le corps médical laisse courir à satiété, sans doute de crainte qu’une vague désastreuse de guérisons opère des ravages dans la clientèle de ces philanthropes.
Il est en effet peu probable que jamais vous n’ayiez ouï des horreurs sur le sucre, lequel provoquerait les pires maux. Le diabète qu’il causerait débouche, s’il n’est pas maîtrisé, vers la cécité, les amputations des pieds et la mort, car le glucose a tendance, s’il s’accumule dans le sang, à causer des dégâts irréversibles sur les vaisseaux sanguins les plus petits, dont ceux irriguant la rétine et les orteils. Or, en désignant « le sucre », on entretient une équivoque, car on omet de préciser qu’il existe, en gros, trois catégories de sucres : le glucose, le lactose et le fructose.
Le glucose est partout, dans tous les aliments, soit seul, soit mélangé à l’un ou l’autre des deux autres sucres. Le fructose est le sucre contenu dans les fruits. Et le lactose est celui qui se trouve dans le lait. Ces deux derniers ne présentent aucun danger, et, comme je l’ai laissé entendre quelques lignes plus haut, l’ennemi, c’est le glucose.
Mais alors, qu’entend-on par « le sucre » et ses dangers ? On sous-entend qu’il s’agit du sucre de table, autrement dit, du saccharose. Et la molécule de saccharose est composée d’une molécule de glucose liée à une molécule de fructose. Or ce sucre-là est bien moins nocif que le glucose pur, et c’est une sorte de leurre que de le remplacer par un édulcorant comme l’aspartame E951, dont la principale vertu, en réalité, est de ne pas apporter de calories.
Il y a bien d’autres détails à donner sur le diabète et le glucose, mais ce qui précède ne court pas les rues, car ces connaissances sont assez récentes. Faites-en ce que vous voulez, et méfiez-vous du premier symptôme de cette maladie : un engourdissement léger et des fourmillements dans les pieds !