Décadence du « Canard »

Publié le par Yves-André Samère

Cette semaine, « Le Canard enchaîné » publie ses comptes pour 2009. Le bénéfice a fortement reculé, de presque 8 millions à moins de 5 millions. Pas étonnant, la qualité du journal baisse à vue d’œil : plus aucun rédacteur célèbre, aucun écrivain sauf le chroniqueur spécialisé dans l’opéra mais qui se cache derrière un pseudonyme ; et les articles, « rewrités », sont tous dans le même style sans âme. Ne disons rien des phrases mal fichues, à la ponctuation hésitante, et du vocabulaire sacrifiant un peu trop à la mode. Les vieux du « Canard » ne doivent pas se sentir très à l’aise...

Et puis il y a les bourdes. Ainsi, cette semaine, le chroniqueur de télévision, Bernard Thomas, nous invente en page 7 une localité imaginaire, Massy-Palaiseau. En fait, Massy-Palaiseau est... une gare du R.E.R., qui dessert les communes de Massy ET de Palaiseau. Va-t-il subir encore un rectificatif, comme cette semaine, pour avoir, dans le numéro précédent, situé Bologne, en Italie, au bord de la mer ? Probablement pas. Thomas est un habitué, mais il ne rectifie jamais lui-même ses erreurs.

Et aussi, en page 8, cette phrase légèrement nauséabonde, évoquant « l’installation d’une grande croix devant la présidence de la République polonaise, à la mémoire de l’ex-président défunt le nain Lech Kaczynski ». Cette précision, « le nain », était moins indispensable que la virgule qui manque après le mot défunt ! Cela rappelle le temps où « Le Canard », qui se vante volontiers de n’attaquer les gens ni sur leur vie privée ni sur leur physique, n’appelait jamais Michel Poniatowski, ministre de l’Intérieur de Giscard, autrement que par ce surnom qu’il lui avait donné : Gros Cul.

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