Dilemme courtois
Voici un cas d’école assez curieux dans le domaine de la courtoisie. Comme je suis né dans le caniveau et que mon éducation a énormément souffert de mes origines médiocres, je me trouve incapable de le résoudre, et donc, je vous pose la question : que faut-il faire en pareille circonstance ?
Imaginez un hall d’immeuble parisien. Il est clos par deux portes, toutes deux munies d’un code électronique et se refermant seules quand on ne les maintient pas ouvertes. La première est un portail donnant sur la rue. La seconde sépare le hall de la cour intérieure, et comprend également une protection électronique.
Deux résidents de l’immeuble entre au même moment dans le hall, le premier, les mains vides, vient de la rue. Le second, traînant une valise à roulettes, vient de la cour. Tous deux, se connaissant, ayant de bonnes relations, désirent se montrer polis et tiennent la porte pour permettre à l’autre de passer. La distance entre les deux portes est trop grande pour que les deux profitent de la courtoisie de l’autre, si bien que l’un doit obligatoirement lâcher la porte qu’il tient pour emprunter celle que l’autre maintient ouverte.
La question est simple : lequel des deux doit passer en laissant « sa » porte se refermer au nez de l’autre, ce qui obligera ce dernier à déverrouiller celle-ci électroniquement et pour la seconde fois ?
Faites vite, ils attendent, et c’est urgent !
(Question subsidiaire : à supposer que les deux protagonistes n’ont pas le même âge, que celui qui tient une valise est jeune et que l’autre est âgé, cela doit-il influer sur le verdict ?)