Duel de titans au Grand Journal

Lorsque j’ai, dimanche, « prédit » que le jeune Abdel Eliot, auteur d’un canular téléphonique ridiculisant le journaliste du « Point » Jean-Michel Decugis, ne tarderait pas à être invité au Grand Journal par Michel Denisot, je ne me suis trompé que de vingt-quatre heures : je prévoyais cette invitation pour lundi, elle a eu lieu mardi.

Abdel et Decugis se sont rencontrés à cette occasion pour la première fois. Et, très vite, la différence a sauté aux yeux de tous : vexé comme un pou d’avoir été roulé dans la farine, le journaliste professionnel (vingt ans de métier, mais pas fichu de repérer un canular) s’est montré assez hargneux, défendant son innocence pied à pied, sans vraiment y parvenir. En face de lui, un jeune homme déterminé, parlant nettement et posément, et qui ne s’en est pas laissé conter.

Voyant venir la suite, j’aurais dû prendre des paris : vers la fin de la confrontation, Decugis s’est cru autorisé à tutoyer son interlocuteur (« Tu devrais faire l’acteur, tu es doué »). Ben voyons, un jeune Arabe, et venu d’une banlieue pourrie, le tutoiement allait de soi, comme dans un commissariat.