Fayed frappe encore !

Publié le par Yves-André Samère

Il existe à Londres un homme désespéré. Vous le trouverez facilement, il possède le fameux magasin Harrod’s. Son véritable nom est Mohamed Abdel Moneim Fayed, mais, lorsqu’il s’installa en Angleterre en 1974, il modifia son nom en y ajoutant l’article « Al », qui, en quelque sorte, tient lieu de particule en arabe. Il faut dire que ce fils d’instituteur, né dans le quartier de Bakos, à Alexandrie (Égypte), d’abord vendeur de Coca-Cola dans cette ville, devenu riche après son mariage avec la sœur du marchand d’armes Adnan Khashoggi, puis un passage de trois ans en Haïti où son installation fut favorisée par le dictateur Duvallier (alias Papa Doc), est devenu richissime à Londres : il était devenu le conseiller financier du sultan de Brunei, l’homme le plus riche du monde, auquel il déroba une partie du milliard de dollars que le sultan avait sur son compte en banque, argent qui lui servit à acheter House of Fraser, chaîne de magasins qui possède Harrod’s, avec la bénédiction de Margaret Thatcher et de la presse de droite. Mais il ne s’est jamais remis du refus de la reine Elisabeth de lui accorder un titre de noblesse.

La légende veut que son fils Ahmed, surnommé « Dodi », devint l’amant de Diana Spencer, divorcée du prince Charles, le fils aîné de la reine et son successeur sur le trône. Généreuse, la légende. En fait, elle fut presque entièrement créée par les journaux, avec la complicité de la princesse provisoire, lesquels journaux inventèrent que Diana et « Dodi » allaient se marier (c’était faux, Diana aimait un autre homme, un chirurgien pakistanais, Hasnat Khan), qu’elle était enceinte (c’était faux), et qu’ils ont été assassinés par des agents britanniques à moto ayant ébloui avec un flash le chauffeur de leur Mercedes après s’être assurés que leurs victimes n’avaient pas attachés leur ceinture (!). C’était du pur roman. La vérité est que le père Fayed voue à la reine une haine féroce, pour la raison exposée plus haut, et qu’il fait tout pour la traîner dans la boue.

Ainsi, il a financé le film de Richard Curtis Love actually, sorti en novembre 2003, dans lequel on entend les Windsor se faire qualifier de « famille de tarés » ! Et un autre film a été présenté pendant le Festival de Cannes de cette année, financé par lui, et intitulé Unlawful killing. Réalisé par Keith Allen (le père de la chanteuse Lily Allen), il reprend une fois de plus la thèse de l’assassinat, et présente des photos jamais publiées de Diana grièvement blessée.

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