Féminiser sans se ridiculiser
À tous les zozos primaires qui féminisent certains noms de métier en se contentant d’ajouter un E à la fin – preuve évidente de leur imagination fertile –, je citerai deux faits :
- inutile de féminiser le terme procureur en l’écrivant procureure, le mot procuratrice existe, et le Grevisse le signale dans son édition de 1993, paragraphe 489, où il est précisé en outre que procureuse désignait l’épouse du procureur. (Et : non, il n’y a pas de faute dans le mot Grevisse, il s’écrit bien sans accent. Je parlais DU Grevisse, le livre, pas de l’auteur Maurice Grevisse, qui était mort en 1980)
- inutile de féminiser le terme professeur en l’écrivant professeure, on peut écrire « LA professeur », donc sans modifier l’orthographe, en suivant l’exemple d’Hervé Bazin (en 1950), de Daniel Pennac (en 1989) ou de Claude Roy (en 1990).