Ficher la population
Attention, cliché en vue !
Ficher la population, c’est la meilleure des choses, comme la langue d’Ésope. Mettre tout le monde en fiches, cela permet de retrouver en un temps record n’importe quel terroriste, on l’a vu. Qui le regretterait ? Sans les fichiers de la police, le tueur de Toulouse et de Montauban aurait encore un bel avenir devant lui. Les bonnes gens, et même les moins bonnes, respirent. Impossible de leur en vouloir.
Ficher la population, c’est la pire des choses, comme la langue d’Ésope. Et tout individu épris de liberté râle contre ces manières dignes de Big Brother. Je peux en parler : il m’est arrivé d’être arrêté sur la route par un gendarme. Comme je protestais qu’il me mettait en retard, le pandore, histoire de me faire bisquer davantage, m’a retenu plus longtemps que nécessaire, a contacté sa hiérarchie par radio, et, en moins de deux minutes, il a pu me réciter ma biographie complète. Certes, j’avais peu à me reprocher, hormis une histoire de manque de respect à l’égard de l’Autorité militaire, qui m’avait valu un petit séjour en prison. Mais, dans d’autres circonstances, j’aurais pu retourner en cabane, et pour plus longtemps.
Voilà, mesdames-messieurs, faites votre choix.