Gay, gay, marions-nous. Bof...
Je crois avoir déjà écrit que je me fichais complètement de la question du mariage ouvert aux couples homosexuels, chapitre qui ne me concerne en rien et n’a rien pour m’intéresser. Ce sujet me fait bâiller à peu près autant qu’un discours de politique générale par Jean-Marc Ayrault.
Pourtant, lorsque j’entends Valérie Pécresse déclarer sur France Inter qu’il faut en débattre et demander l’avis des « représentants des cultes », comme elle dit, je hurle. Qu’est-ce que les religions viennent faire ici ? Et en quoi l’opinion de leurs représentants est-elle pertinente ? Les religieux, on connaît d’avance leur position, si je puis dire. Seuls les protestants sont un peu moins crispés, mais il y a peu de protestants en France, on les entend rarement, et je doute qu’on leur demande leur avis. Les religions qui mettent leur grain de sel partout, en France, il y en a trois : le catholicisme, le judaïsme et l’islam. Toutes ont en commun d’être violemment hostiles aux homosexuels, quoique leur langage reste teinté d’un vernis de tolérance factice qui ne trompe personne. Cela, pour la bonne raison que ces trois religions dérivent de la loi de Moïse, qui qualifie l’homosexualité d’abomination. Il n’y aura donc aucune possibilité de conciliation avec ces sectes géantes.
La perspective de ce prétendu débat, si on les y invite, me rappelle le mot de Jean-Luc Godard quand on l’interrogeait sur l’objectivité dans les médias (car Godard fait de mauvais films, mais il ne dit pas que des âneries). Il répondait que l’objectivité dans les radio-télés, c’était cinq minutes pour les Juifs et cinq minutes pour Hitler. Bien vu.