Hani Ramadan, monsieur Frère

Vous connaissez tous Tarik Ramadan, cet intellectuel qui verse de l’huile sur le feu par ses déclarations en faveur d’un islam du genre pas tendre avec les femmes. Mais ne vous connaissez probablement pas son frère !

Ce frère s’appelle Hani, il est docteur ès lettres et en philosophie de l’université de Genève, et il a publié entre autres un livre intitulé La femme en Islam. Un ouvrage très stimulant, puisqu’il y explique pourquoi les femmes doivent rester à la maison, au lieu d’aller travailler à l’extérieur – ce qui les empêche évidemment de mettre au monde des enfants (!), et surtout de les élever convenablement pour en faire de braves petits mahométans barbus et polygames. Déjà on voit, d’une part, que ce n’est pas le plus farouche opposant aux thèses de son frère, et, d’autre part, que faire ses études à Genève ouvre particulièrement bien l’esprit.

Il y a mieux : en 2002, Hani a publié une tribune dans « Le Monde », intitulée La charia incomprise – c’est vrai, ça, nous ne comprenons jamais rien. Cet article très constructif expliquait que la lapidation était nécessaire, d’abord parce que Dieu himself l’avait ordonnée, et ensuite, parce qu’elle devait « purifier » le coupable, quitte à ce que mort s’ensuive. On voit par là que la compassion et le pardon sont bien d’essence divine, et que ce crétin de Jésus, qui laissait à ceux n’ayant jamais pêché le soin de jeter la première pierre, n’avait rien compris lui non plus. Cette planète, c’est vraiment la Tour de Babel.

Enfin, last but not least, et il eût été dommage que cette dernière pierre (oups !) manquât à ce savant édifice idéologique, cet Hani, qui ne doit pas aimer les sucettes, expliquait que le sida, « heureusement », avait été envoyé sur Terre par Allah pour punir les homosexuels. Chers hétéros qui crevez du sida, sachez que c’est seulement une erreur de distribution de la part du facteur céleste.