Harlem Langue-de-bois Désir

Publié le par Yves-André Samère

Harlem Désir a été, par la seule volonté de François Hollande qui s’en mord aujourd’hui les doigts, installé dans le fauteuil de Premier secrétaire du Parti Socialiste. Mais il possède un autre titre, vient-on d’apprendre : celui de champion de la langue de bois. Aussi, en le recevant ce soir au Grand Journal, Antoine de Caunes a posé des jalons : faisons (pour une fois) une interview SANS langue de bois. Et le type au nom de tramway a donné son accord, sans avoir la moindre intention de respecter cette convention. Ce qu’on a vérifié immédiatement, puisque le reste de l’émission a été une véritable démonstration de langue de bois, les deux thèmes principaux ayant été :

- nous sommes en train de sortir du tunnel,

- nous avons fait tout ce qui était possible, mais nous avons peut-être insuffisamment expliqué notre action.

Ceux de mes lecteurs qui ont accès aux archives un peu anciennes de la vie politique française tomberont sans doute sur quelques déclarations de... Raymond Barre, Premier ministre de Giscard, entre 1977 et 1981, et qui nous faisait déjà, à cette époque, le coup de la sortie du tunnel, évidemment imminente. Et notez que Pompidou, qui avait été Premier ministre puis président de la République entre 1962 et 1974, entendait déjà ses oreilles siffler lorsque le bon peuple se répandait dans les rues en criant « Pompidou, des sous ! ». Preuve que tout allait bien et qu’on n’était pas encore entré dans le fameux tunnel.

Quant au second thème sur « Nous avons été bons mais nous avons mal expliqué notre action », il figure dans tous les fascicules consacrés aux éléments de langage que leur parti distribue aux hommes politiques, et dont ils enchantent nos oreilles à longueur de journée.

C’est dire si Harlem Désir est original et novateur.

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