Imposture de la bien-pensance

Publié le par Yves-André Samère

Cédric Jimenez, jeune réalisateur pas très expérimenté puisqu’il n’a fait, en 2003, qu’un documentaire, sort aujourd’hui un film, Aux yeux de tous, dans lequel toutes les images sont censées avoir été prises avec des webcams ou des caméras de surveillance. En fait, elles proviennent de caméras normales, mais ont été retouchées en post-production afin de leur donner, si l’on peut dire, la mauvaise qualité nécessaire pour que cela fasse vrai.

Le sujet du film : nous sommes tous surveillés par des caméras vidéo de télésurveillance. On demande donc au réalisateur, invité sur Canal Plus, s’il est inquiet de l’avenir que cela nous réserve – le genre ultra-classique de question qui contient la réponse attendue par l’intervieweur (je reviendrai une autre fois sur ce point). Jimenez répond évidemment qu’il est très inquiet, ce qui suscite de bien belles réflexions humanisantes, et cite en exemple les évènements qui viennent de se produire à Toulouse et Montauban.

Personne, bien entendu, ne lui rétorque qu’il est atteint de confusion mentale ! Est-ce à cause de la vidéosurveillance que Mohammed Merah a tué sept personnes et en a blessé quatre ? Poser cette question-là, c’est y répondre !

Mais ce genre de propos, très peu inattendu, est de nature à vous attirer la sympathie des gens de gauche, majoritaires dans la critique de cinéma, et c’est tout ce qui compte.

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