Je me fous de Jean-Luc Delarue !

Publié le par Yves-André Samère

France Télévisions en a fait des tonnes, pour la mort de Jean-Luc Delarue. Je n’ai pas regardé les émissions commémoratives, pas plus que je ne regardais les émissions du défunt. Cent fois je me suis trouvé dans le studio où il les enregistrait, mais je n’ai jamais eu la velléité de m’y faire inviter, alors que c’eût été très facile.

Delarue, c’était l’arrogance du fric, le mépris des gens qu’il affectait de « comprendre », et, bien entendu la crétinisation des masses. Je ne parle même pas du mauvais exemple qu’il donnait aux plus jeunes en se droguant ouvertement : j’en connais certains pour qui c’était une sorte d’idole (Marc-Olivier Fogiel plaisait aux mêmes, ces serins). En fait, le culte du pognon et de ce qu’il permet de se payer, c’était son seul but dans la vie.

Au fond, les Guignols de Canal Plus avaient parfaitement compris qui était le personnage, et la caricature qu’ils en donnaient était, comme on dit « criante de vérité ». En revanche, ce tartuffe d’Elkabbach n’a trompé personne en tentant de justifier les salaires mirobolants qu’il servait à cet imposteur, lui-même en étant un autre. Elkabbach, dont le premier geste comme PDG de France Télévisions avait été de supprimer le Ciné-Club de Claude-Jean Philippe le vendredi soir, a fait la fortune de Delarue, et contribué à rabaisser le niveau intellectuel des téléspectateurs en leur fournissant une tambouille digne de Berlusconi. Jamais la moindre audace, uniquement de la basse démagogie.

Delarue est mort ? Bon débarras !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

Y
Nulle part je n’ai écrit que Delarue était bon ou mauvais, je n’ai porté un jugement que sur ses actions : célèbre, il courait après le fric, faisait des émissions vulgaires et nuisibles – donc<br /> crétinisantes –, et se droguait ouvertement, de sorte qu’il donnait le mauvais exemple et incitait les jeunes à l’imiter.<br /> <br /> Respecter les morts parce qu’ils sont morts ? C’est un peu court. Donc non, non et mille fois non. J’ai cité d’autres morts célèbres et pas du tout respectables, et je ne sais pas d’où sort ce<br /> principe étrange. Comme nous mourrons tous un jour, c’est un peu curieux d’être certain qu’on sera innocenté, quoi qu’on ait fait de son vivant.<br /> <br /> Mon « bon débarras » signifiait par conséquent ceci : un mauvais exemple de moins.<br /> <br /> Par ailleurs, il était assez évident que ma petite notule visait avant tout à fustiger cette atmosphère funèbre d’hommage généralisé instaurée par la chaîne. On y entraînait les téléspectateurs<br /> dans une opération publicitaire au bénéfice de ses patrons et ex-patrons, Elkabbach et consorts. Lesquels, eux, ne sont pas morts.
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L
Je peux comprendre votre réflexion mais en ce qui me concerne je penses que:<br /> 1) selon le principe "Tu ne jugeras point", car on n'a pas tous les élements pour juger, il faut rester modeste dans ses arguments et ne pas les tenir pour une vérité absolue. Donc dire que cet<br /> homme est mauvais ou bon, c'est difficile. Par contre on peut dire que ses actions ont été bonnes ou mauvaises... Donc juger un homme par ses actions m'a toujours géné.<br /> 2) On peut et on doit rester respectueux des gens vivants ou morts: Bon débaras me gene. Qu'on le veuille ou non, il semblerait qu'a la fin de sa vie, il est compris l'essentiel, fait un travail<br /> sur soi, faire de ses erreurs (drogue) une richesse (prévention jeunesse).<br /> C'est mon avis, je respecte le votre et j'adore votre blog ;) continuez
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Y
Oui-oui, « Tous les morts sont des braves types », comme chantait Brassens, et arrêtons de dire du mal d’Hitler, Franco, Mussolini, Staline, Mao, Amin Dada, Sékou Touré, Hassan II,<br /> Napoléon, et autres gens de bonne compagnie, PUISQUE tous sont morts !<br /> <br /> Je maintiens mon « Bon débarras », Delarue était un authentique nuisible, car il crétinisait les gens qui le regardaient. Ce qui, au passage, a fait sa fortune.<br /> <br /> Et rappelons que lorsque Tino Rossi est mort, Pierre Desproges a repris trois fois des moules.
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L
Meme si on n'est pas d'accord avec la vie des uns ou des autres, on les respecte. De même que les vivants.<br /> Je penses que les 2 derniers mots (bon débarras) ne sont pas adaptés.
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Y
Ei il a fait des émules : Bataille et Fontaine, Fogiel, Arthur, Cauet, Lagaf...
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D
Jamais regardé ses émissions, le personnage me collait de l'urticaire, comme l'autre, là, ah oui Ardisson. Cette arrogance insupportable. Pour des émissions qui n'apportent strictement rien au<br /> spectateur.
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