Je me fous de Jean-Luc Delarue !
France Télévisions en a fait des tonnes, pour la mort de Jean-Luc Delarue. Je n’ai pas regardé les émissions commémoratives, pas plus que je ne regardais les émissions du défunt. Cent fois je me suis trouvé dans le studio où il les enregistrait, mais je n’ai jamais eu la velléité de m’y faire inviter, alors que c’eût été très facile.
Delarue, c’était l’arrogance du fric, le mépris des gens qu’il affectait de « comprendre », et, bien entendu la crétinisation des masses. Je ne parle même pas du mauvais exemple qu’il donnait aux plus jeunes en se droguant ouvertement : j’en connais certains pour qui c’était une sorte d’idole (Marc-Olivier Fogiel plaisait aux mêmes, ces serins). En fait, le culte du pognon et de ce qu’il permet de se payer, c’était son seul but dans la vie.
Au fond, les Guignols de Canal Plus avaient parfaitement compris qui était le personnage, et la caricature qu’ils en donnaient était, comme on dit « criante de vérité ». En revanche, ce tartuffe d’Elkabbach n’a trompé personne en tentant de justifier les salaires mirobolants qu’il servait à cet imposteur, lui-même en étant un autre. Elkabbach, dont le premier geste comme PDG de France Télévisions avait été de supprimer le Ciné-Club de Claude-Jean Philippe le vendredi soir, a fait la fortune de Delarue, et contribué à rabaisser le niveau intellectuel des téléspectateurs en leur fournissant une tambouille digne de Berlusconi. Jamais la moindre audace, uniquement de la basse démagogie.
Delarue est mort ? Bon débarras !