Nouveau métronome au Grand Journal
Il y a une semaine exactement, je faisais un peu de prospective au sujet de la nouvelle édition du Grand Journal de Canal Plus, et je relevais l’injustice dont est victime Vincent Glad depuis son admission dans l’équipe en vue de la campagne électorale défunte.
Eh bien, rien n’a changé ! Ce garçon, qui présente bien, s’exprime bien, est compétent et, last but not least, est beaucoup plus agréable à regarder que la totalité des autres participants, n’est toujours pas mentionné aux divers génériques, et sa photo n’y apparaît pas non plus. Si jeune, il a déjà tant d’ennemis ?
En revanche, tous les autres y sont, y compris le plus mauvais, Augustin Trapenard, chargé de la chronique littéraire. Ce gars-là n’a rien compris à la façon de se conduire sur un plateau. D’abord, on a dû lui dire que c’était très chic de se pointer avec une barbe de quatre jours, mais tu as tort, vieux, même Yann Barthès s’en dispense désormais, et c’est complètement ringard – outre que ça fait crade. Mais il y a aussi cette carence : ne pas savoir quelle caméra regarder. Je vous explique.
Trapenard, qu’on devrait rebaptiser « Traquenard » puisqu’il tombe dedans, et qui cultive à tort sa ressemblance avec Jude Law, a donc devant lui un invité qui a écrit un livre, et il lui parle en le regardant. Mais comme on lui a dit, sans doute pour lui faire une farce, qu’il y avait aussi une caméra qui le filmait, à intervalles réguliers, il regarde aussi la caméra. De sorte que, toutes les dix secondes, son regard saute : un coup vers l’invité, un coup vers la caméra, un coup vers l’invité, et ainsi de suite. Décide-toi, mec, bon Dieu ! Ce balancement perpétuel, digne de l’âne de Buridan, te rend susceptible d’hériter du surnom de « Métronome » que j’avais attribué à Gaspard Ulliel pour sa pittoresque façon de marcher (que lui a imposée Scorsese, le réalisateur de cette pub pour un parfum).