L’avenir du nucléaire

Publié le par Yves-André Samère

Quand Montebourg déclare que l’énergie nucléaire a de l’avenir, il est maladroit et se fait taper sur les doigts. S’il s’était contenté de dire que, sans l’énergie nucléaire, le pays n’avait pas d’avenir, il eût été plus proche de la vérité, et peut-être moins bêtement provocant.

Mais soyons concret, et regardonc du côté du Japon. Il y a un an et demi, ce pays a connu une catastrophe climato-géologique, laquelle a entraîné un grave accident nucléaire (et pas « une catastrophe nucléaire », comme on l’a prétendu sottement, puisqu’il n’y a eu AUCUN décès par contamination). Aussitôt, le gouvernement a décidé de fermer la totalité (ou la quasi-totalité, je ne me souviens plus) de ses centrales nucléaires.

Or cette fermeture a entraîné pour les Japonais le fait que la production d’électricité est tombée en chute libre. Et comme ce pays est un archipel, pas question d’importer de l’électricité achetée aux pays voisins !

Il s’ensuit qu’on a eu un avant-goût en temps réel de ce que serait la vie sans électricité. En effet, dans l’ordre d’importance, les éléments indispensables à la vie sont l’air, puis l’eau, puis la nourriture, et enfin l’électricité. De la privation des trois premiers, vous mourez assez vite ; de la privation du dernier, la vie n’est plus supportable, étant donné notre dépendance à tout ce qui fonctionne grâce à « ce fluide », comme disait le père Muche dans le Topaze de Pagnol.

De sorte que les Japonais... ont remis en marche leurs centrales nucléaires !

Il faut croire que le risque d’être contaminé effraie moins que celui de vivre sans chauffage, sans lumière, sans transports, sans réfrigérateurs, sans informatique, sans distractions, etc. L’homme des cavernes n’est plus viable. Et ça, c’est un peu plus sérieux que ces histoires de bougie, de lampe à huile et de marine à voile.

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