« L’escalier de fer »

Publié le par Yves-André Samère

Ce soir, j’ai eu la curiosité de regarder sur France 3 le téléfilm du samedi. ll s’agissait d’une adaptation d’un roman de Simenon, L’escalier de fer. Normalement, Georges Simenon, quoique très coté, m’ennuie, mais je voulais voir comment s’en tirait Laurent Gerra, qui jouait son premier rôle dramatique. Disons qu’il se tirait passablement de ce rôle très facile à jouer, et que l’intrigue rappelait un peu, quoique inversée, le film d’Alfred Hitchcock Suspicion (en français, Soupçons, avec Cary Grant). À ce détail près qu’ici, la femme du triste héros voulait vraiment l’empoisonner à l’arsenic afin de filer le parfait amour avec un étudiant.

En réalité, je me suis surtout intéressé au décor principal, une pharmacie parisienne, et j’ai tout de suite reconnu l’endroit où on l’avait située, car ce n’est pas très loin de chez moi : il s’agissait de la rue des Petits-Pères, dans le deuxième arrondissement, très connue parce que, naguère, au n° 2, se trouvait le siège du « Canard enchaîné », puis, lorsqu’il a déménagé pour la rue Saint-Honoré, celui des « Dossiers du Canard ». On reconnaissait immédiatement la façade de la papeterie qui se trouve à côté. L’ennui, c’est qu’on avait oublié de rétablir le décor de l’année 1963, où se situait l’histoire : en 1963, il n’y avait là qu’un magasin qui vendait des articles de piété, et l’on voit toujours, au-dessus de la porte principale, une statue de Marie, mère présumée de Jésus !

Ce sont ces petits détails qui m’amusent, et m’évitent de m’endormir devant mon poste de télévision.

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