La journée de la femme sur Canal Plus

Publié le par Yves-André Samère

Avant-hier soir, Canal Plus avait eu la brillante idée de célébrer la journée des droits de la femme en... éjectant tous les hommes qui font le Grand Journal de Denisot. Jusqu’au public, qui était exclusivement féminin. Le résultat a été concluant : on s’ennuyait ferme au piapiatage de ces dames, pilotées par la grandissime Ariane Massenet, qui a eu ainsi, non pas son quart d’heure de gloire, mais sa demi-heure de vide.

Retenu de ce programme plus morne encore que la plaine de Waterloo : une déclaration d’Arlette Chabot reconnaissant qu’elle n’avait pas le physique pour présenter le journal de vingt heures (donc, à la télévision, pour présenter le journal de vingt heures, c’est surtout une question de physique, et c’est la responsable politique de la chaîne qui le dit) ; l’apparition, surgissant d’un gâteau, d’un strip-teaseur mâle, un benêt en slip, auquel on fit ânonner... la météo) ; et un sabotage en règle du Petit Journal, ordinairement conduit de main de maître par Yann Barthès, et qui ce soir-là échut à une fille dont je ne retiens jamais le nom et qui traite de la musique – du moins ce qu’on entend par musique sur une chaîne qui drague les djeunz trois cent soixante-cinq jours par an. La demoiselle repassa une demi-douzaine de fois la blague très fine filmée au Salon de l’agriculture, où deux couillons recommandaient aux dames de manger du roblochon « pour avoir de beaux nichons », comme quoi, le machisme fait aussi des ravages chez les personnes du sexe féminin.

Il y a pourtant des femmes intelligentes à la télé, y compris sur Canal Plus. Mais ce soir-là, elles étaient, soit aux abonnées absentes, soit contaminées par l’ambiance. Je n’ai pas tenu au-delà de huit heures, et j’ai décroché après les Guignols. Pour l’an prochain, vous êtes prévenus.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
<br /> Le nom que tu cherches est Tania Bruna-Rosso.<br /> <br /> En effet, je crois que le petit journal ne peut être présenté que par Yann Barthés, qui seul arrive à avoir le ton ironique et narquois pour le présenter.<br /> <br /> Je n'ai pas non plus été emballé par ce que Grand Journal 100% féminin.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Oui, c’est ce nom-là.<br /> <br /> Yann Barthès, qui est une authentique langue de pute, fait très bien ce genre de travail, et il « assure », comme on dit : jamais d'hésitation ni de raté, les séquences, bien<br /> choisies et montées avec efficacité, sont lancées avec précision. Un travail de professionnel. Ce qu’il faut donc retenir de tout ça, c’est qu’on ne doit jamais laisser faire les amateurs.<br /> <br /> <br /> <br />