Le bon choix de Total
Les grandes firmes veillent jalousement sur leur réputation, et le souci de leur « image » est tel qu’il prévaut souvent sur tout le reste. Il n’empêche que les charlots sont partout.
Tenez, la compagnie Total, par exemple. Soucieuse d’exploiter de nouvelles ressources alors que le pétrole a tendance à se faire un peu rare, elle a jeté son dévolu sur les gaz de schistes. Les schistes sont d’anciens dépôts d’argile provenant des océans, et qui ont été « cuits » par un phénomène géologique, le métamorphisme. Cette transformation s’est accompagnée d’une autre, celle de la matière organique que contenaient ces schistes, en bulles de gaz, qui y sont restées emprisonnées. On peut récupérer ce gaz, au prix d’une série d’opérations, la « fracturation », très coûteuse car elle utilise une grande quantité d’eau, laquelle reste polluée après cela, ce qui nécessite d’autres opérations de dépollution. Cette perspective fait hurler les écologistes, et le gouvernement, qui s’apprêtait à se lancer dans cette voie, a fait cet hiver un pas en arrière et décidé qu’il était urgent d’attendre.
Or, pour ne rien arranger, Total avait eu l’extrême intelligence de commencer les premières explorations en un lieu idéal : à vingt kilomètres de la ferme de José Bové !
Je vous laisse imaginer les diverses réactions…