Giscard contre les éoliennes

Publié le par Yves-André Samère

C’est une justice à lui rendre, Giscard n’avait pas que des défauts. Je ne voudrais pas de lui comme président – à moins qu’on n’ait le choix qu’entre Giscard et Sarkozy –, mais avec sa prestance, comme ambassadeur de France, il aurait été superbe. Presque aussi bien que Villepin. Avec ça, toujours bien habillé. Je l’ai croisé à Casablanca, on ne voyait que lui.

Giscard a donc été un assez mauvais président, surtout parce que ses relations avec son « cher cousin » Bokassa ont plongé la France dans le ridicule. Mais, encore une fois, le ridicule, avec Sarkozy, on est à présent mithridatisés, on pourrait presque remettre le couvert. Et puis, il était tout de même doté d’une intelligence supérieure. Je n’en veux pour preuve que le fait suivant : Giscard n’aime pas les éoliennes !

Moi non plus, je n’aime pas les éoliennes, je l’ai noté ici plusieurs fois, et me sens moins seul depuis que j’ai appris qu’il existait un lobby qui les combat. À sa tête, Jean-Louis Butré, président de la Fédération Environnement Durable et des associations de protection de l’environnement Vent du Bocage et Vent de la Vienne (ouf ! Si vous trouvez un titre plus long, je suis preneur). En octobre 2008, il a publié L’imposture - Pourquoi l’éolien est un danger pour la France, aux éditions du Toucan. Je n’ai pas encore lu ce livre, mais je suis à peu près certain qu’il donne quelques informations intéressantes, par exemple celle-ci : il y a en France deux mille éoliennes, qui produisent 8 Térawatts-heure (un Térawatt, c’est mille milliards de watts), alors que la production nationale d’électricité est de… 390 Térawatts-heure ! Autrement dit, nos chères éoliennes, fabriquées en Chine tout de même, ne parviennent à fabriquer que le cinquantième de ce dont nous aurions besoin si on n’avait pas d’autres moyens de production. Ajoutez à cela qu’elles cessent de fonctionner quand il n’y a pas de vent, c’est-à-dire les trois-quarts du temps. Pratique…

Et à l’étranger ? En Scandinavie, on a résolu le problème de la laideur des éoliennes en les construisant… en pleine mer, loin des côtes. Ce qui, on s’en doute, a fait grimper la facture de construction et de maintenance. Elles sont chères, elles sont inefficaces, elles sont moches, et elles enrichissent les Chinois. Tous les avantages. Comme on dit sur Télé-Poubelle : que du bonheur.

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