Le contribuable paie toujours

En 2007, Sarkozy avait annoncé que, s’il était élu, il ferait d’abord une retraite dans un monastère trappiste, avant de prendre ses fonctions. Résultat : il est allé faire une « retraite » sur le yacht de son ami Bolloré, au large de Malte.

J’estime tout à fait légitime que nous nous soyons alors payé sa binette. Mais enfin, ce n’était pas scandaleux, car cette petite plaisanterie n’avait pas coûté un centime aux contribuables. Or les prédécesseurs de Sarkozy ont fait pis.

Je ne parle pas de De Gaulle ou Pompidou, qui ont été, sur ce plan, des modèles d’intégrité et n’ont jamais fait valser l’anse du panier. Mais ensuite !... Voyez Giscard et ses escapades en Afrique quasi hebdomadaires, pour aller chasser la grosse bête chez son « cher cousin » Bokassa. Bien entendu, ces déplacements étaient aux frais de la princesse. Voyez Mitterrand, logeant sa maîtresse dans un appartement du Quai Branly, propriété de la République ; créant une unité spéciale de gendarmerie uniquement chargée de protéger sa fille ; passant ses week-ends dans un château légué à l’État par un admirateur de De Gaulle ; s’offrant de nombreux séjours en Égypte ou à Venise ; fréquentant les restaurants de luxe (par exemple Le Divellec, restaurant de poissons du septième arrondissement) ; et utilisant l’hélicoptère pour aller... déjeuner avec ses amis à l’autre extrémité du pays ! Toujours à nos frais...

Ces gens-là ne valaient pas mieux que Sarkozy, sur le plan de la stricte honnêteté. Ils vivaient en monarques de droit divin. Pourquoi faut-il que les monarchies européennes soient plus respectables ?