« Le mystère de la disparition des abeilles »
Ce documentaire tout récent de Mark Daniels diffusé hier soir sur Arte montre qu’il y a bien plus inquiétant que l’hypothétique réchauffement climatique : la disparition des abeilles, qui, elle, n’est pas une projection dans l’avenir mais se trouve déjà bien entamée.
Ces bestioles nous sont indispensables. Pas pour le miel qu’elles produisent, et qui n’est après tout qu’une sucrerie dont on ferait bien de se passer si on n’ambitionne pas de se retrouver dans la peau d’un diabétique. Elles sont indispensables parce que, en voltigeant de fleur en fleur comme l’Amour dans la chanson de Chérubin, elles pollinisent la plupart des végétaux, et que, sans cela, il n’y aurait ni fruits ni légumes.
Or, depuis quelques années, les abeilles meurent en masse, dans la plupart des pays. Les scientifiques ont baptisé ce phénomène du joli nom de colony collapse disorder, ou CCD, le « syndrome d’effondrement des colonies ». On n’a aucune explication avérée (virus ? acariens ? agriculture extensive détruisant la diversité des cultures nécessaire à la survie des animaux ? abus des engrais et des pesticides ? OGM ?), mais beaucoup d’indices, car cela correspond assez bien avec l’utilisation de trois produits, le Poncho Pro, le Gaucho, et plus récemment le Cruiser, qui sont des pesticides. Les fabricants sont connus, ce sont les firmes allemandes Bayer et BASF, et les lobbys qu’elles payent excellent à freiner l’action des divers gouvernements, qui, dès lors, prennent tout leur temps pour les interdire. Or ces produits, même à doses infinitésimales qui les rendent indétectables dans le sol, suffisent à tuer les abeilles.
Je conseille d’aller voir cette page, où vous lirez davantage de détails. Ne prenez pas garde au libellé de l’adresse du site, qui est légèrement neuneu.