Le nain de Stanislas Leczinski
Hier soir, j’ai suivi sur France 2, et d’un œil un peu distrait, l’édition de Secrets d’Histoire consacrée à Marie Leczinska, fille d’un roi déchu de Pologne et mariée à 22 ans avec un Louis XV de quinze ans. Ce fut la reine de France qui vécut le plus longtemps. À vrai dire, si je connaissais pas mal de détails sur le roi lui-même et sur sa vie dissolue, j’ignorais à peu près tout de sa femme et de son beau-père Stanislas Leczinski – excellent homme, excellent père, mais que son gendre méprisait parce qu’il le trouvait trop commun. Si bien que le beau-père ne fut pas invité à la noce !
Cette émission est toujours accompagnée de musiques, souvent extraites de films, et je m’amuse à tenter de les reconnaître. Les films d’Hitchcock et de Kubrick sont fréquemment mis à conribution, mais j’ai été surpris d’entendre, sur une scène intime au château de Versailles, coller une musique choisie dans... Batman begins !
Pour en revenir à Stanislas Leczinski (à Nancy, la magnifique place Stanislas est ornée de sa statue, qui remplace celle de Louis XV abattue à la Révolution), on lui avait attribué, pour la durée de sa vie, le duché de Lorraine, et il résidait au château de Lunéville, qu’il a beaucoup embelli, mais dont Louis XV, à sa mort, n’a pas voulu alors qu’il en héritait. Or Stanislas avait un bouffon qu’il aimait beaucoup et qui ne le quittait jamais, un nain qu’on appelait « le Nain Bébé ». Et je me suis esclaffé en entendant le commentaire de l’émission affirmer que ce nain « avait grandi à la cour de Lunéville ».
J’aime beaucoup cette idée d’un nain qui grandit !