Les enfants de présidents

Publié le par Yves-André Samère

Les six présidents de la Cinquième République ont traité leurs enfants de manières très différentes. On sait que De Gaulle n’a jamais favorisé son fils Philippe (il a dû bien regretter, après coup, de l’avoir prénommé ainsi), qui a fait une carrière normale dans la marine et terminé comme amiral sans jamais aucun coup de pouce venu d’en haut.

Les Pompidou ont réussi à être encore plus discrets, puisque le public... n’a jamais su s’ils avaient des enfants ! En fait, ils avaient un fils, Alain, qui est devenu médecin puis député, sans jamais faire parler de lui. On dit qu’ils avaient aussi adopté un autre garçon, dont j’ai oublié le prénom, et que nul n’a jamais vu.

Les Giscard, tout le monde le savait puisqu’on les voyait sans cesse, avaient quatre enfants, deux garçons et deux filles. Les garçons ont réussi à faire parler d’eux quand ils ont volé un ordre de mission en blanc pour se faire délivrer un passage sur un vol avec un avion du GLAM, afin d’aller... chasser la grouse en Écosse ! Leur père les a vigoureusement sermonnés, et ils se sont ensuite tenus à carreau.

C’est avec Mitterrand que les choses se sont franchement gâtées. Quand il est devenu président, il avait déjà une fille adultérine, la fameuse Mazarine, et il a mis tous les moyens de l’État à sa disposition, au point que les gendarmes de la prétendue « cellule antiterroriste » accompagnaient la gosse chaque matin à l’école ! Ce qui est bien la mission de base des gendarmes, comme on sait. Non content de cela, il avait installé son fils Jean-Christophe à l’Élysée, comme conseiller spécial pour l’Afrique, ce qui a permis à cet homme, fort médiocre au demeurant, d’abord, de trafiquer de toutes les manières possibles (il vient d’être condamné dans le procès de l’Angolagate et a dit qu’il ne ferait pas appel), et de copiner avec les dictateurs africains les plus sanglants, comme Éyadéma, défunt président du Togo. Son frère Gilbert, très discret, n’a été favorisé en rien, il est simplement député de Libourne.

Le cas de Chirac est spécial. Sa fille Claude a toujours occupé un poste auprès de lui, même avant son élection à la Présidence, puisqu’elle exerçait déjà une fonction de chargée de communication quand il était maire de Paris. Mais enfin, ça n’avait rien d’abusif, et on ne peut décemment parler de passe-droit ou de favoritisme.

Sarkozy ? Eh bien, on l’a vu à l’œuvre, et se ridiculiser en essayant d’imposer son fils Jean, étudiant non encore diplômé et en retard dans ses études, à la présidence d’un organisme qui est le plus juteux d’Europe sur le plan des affaires. Ce qui autorise les pronostics les plus optimistes.

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