Nina Simone, flingueuse
Géniale, cette idée d’inaugurer le Grand Auditorium de Radio France avec un concert consacré à Nina Simone. Je déteste cette chanteuse, pour deux raisons.
La première est qu’elle s’est rendue célèbre en France en massacrant la célèbre chanson de Jacques Brel Ne me quitte pas. On pouvait certes reprocher deux ou trois choses à Brel, mais il ne méritait pas ça. De toute évidence, elle ne comprenait pas un mot de ce qu’elle marmonnait avec l’élocution de feu Gabriello qui aurait tenté de mâcher un caramel mou.
La seconde est que, dotée d’un caractère de chien et ne se prenant pas pour la moitié de ce à quoi vous pensez, elle a, en 1995, flingué un jeune garçon qui se baignait dans la piscine de ses voisins, sur la Côte d’Azur. Le malotru, en compagnie d’un copain, faisait trop de bruit, paraît-il (Nina, elle, ne faisait pas trop de bruit en chantant Brel). Il a été blessé, mais elle n’a pas écopé du moindre séjour en prison. On est indulgent, en France, avec les célébrités. Ailleurs, moins. Et Sophia Loren, par exemple, a bel et bien fait un mois de prison en Italie, pour n’avoir pas payé ses impôts. Jamais je n’admettrai qu’un artiste a tous les droits, et je l’ai assez dit à propos de Polanski, violeur de gamine et resté impuni.
Les détails sur le bel exploit de la flingueuse sont ICI. Naturellement, on lui a trouvé toutes les excuses du monde (ce métier, ça vous tue, faut comprendre, c’est trop dur d’être riche et célèbre. Aujourd’hui, Lacenaire passerait à la télé).