On peut toujours compter sur Besancenot
On a pu voir à la télévision ces derniers jours plusieurs leaders (comme disent les Français) des syndicats lycéens et étudiants, et il faut avouer qu’ils n’ont rien d’écervelé ni d’excité. Même le jeune représentant de l’UMP, hier soir chez Denisot, m’a paru plutôt calme et pondéré. On aurait donc grand tort de les confondre avec les casseurs de vitrines et incendieurs de voitures (oui, je sais, incendieurs n’est pas dans les dictionnaires) qui se produisent régulièrement en spectacle chaque fois qu’une manifestation a lieu.
En fait, et malgré leur âge tendre, rien à voir non plus avec Olivier Besancenot. Lequel, chaque fois qu’il ouvre la bouche, ne manque jamais de proférer une ânerie. Ainsi, ce matin à propos de l’évacuation par les forces de l’ordre d’une raffinerie de carburants occupée (et immobilisée) depuis plusieurs jours par les grévistes, a-t-il cru bon de déclarer que le gouvernement était « en guerre avec les travailleurs ».
Ben voyons !
La droite, ce qu’elle veut avant tout, c’est protéger ses intérêts et faire des affaires. On se doute bien qu’une « guerre avec les travailleurs » irait à l’encontre de cette préoccupation. Et il faut ne rien connaître à la politique pour imaginer, ou faire semblant d’imaginer, qu’un gouvernement, fût-il le plus à droite possible, n’a qu’une hâte : se mettre une révolte sur les bras. Mais Besancenot, qu’on a cloné avec un peu d’ADN pris sur Arlette Laguiller (qui commençait à dater, vu qu’elle a débuté sous Clemenceau), n’est pas encore tout à fait sec.