Orelsan II - Le retour
Je pensais avoir très peu écrit sur Orelsan, mais je viens de vérifier : en réalité, depuis deux ans et demi, j’ai parlé sept fois de lui ! Si on m’avait prédit qu’un jour je ferais l’éloge d’un rappeur…
Bref, il y a quelques jours, j’ai vu Orelsan sur Canal Plus, chez Denisot, et son passage, non seulement a confirmé que ce garçon est le contraire d’un crétin – il est même assez spirituel, et il a fréquenté une université aux États-Unis –, mais de plus, ô stupeur, il est extrêmement beau ! Il y a deux ans, lors du « scandale » bidon inventé par une poignée de féministes à propos d’une chanson, Sale pute, qu’il n’avait jamais ni chantée en public ni enregistrée sur le seul disque de lui, j’avais déjà soutenu qu’il me paraissait plus intelligent (et modeste) que ses détractrices. Mais cette fois, il a changé son apparence, et, alors qu’il avait naguère ce qu’on pourrait appeler « une sale gueule », digne d’un skinhead, ce garçon de vingt-neuf ans est aujourd’hui, esthétiquement, plus proche d’Alain Delon à ses débuts, non par les traits, mais par le style de visage.
Comme je n’aime toujours pas le rap et que les paroles de ses nouvelles chansons, sans être dépourvues de fond, restent d’un style assez basique, je me permets de lui lancer une suggestion : Aurélien, laisse tomber la chanson de variétés, et lance-toi dans le cinéma ! Attendu que TOUS les chanteurs finissent par jouer dans un film (y compris Brassens), tente ta chance et fais-toi une autre notoriété. Plus tard, comme Johnny, qui sait si tu ne feras pas du théâtre... Rappelle-toi cette évidence : un acteur vieilli, ça reste une valeur sûre ; un rappeur vieux, c’est un rappeur mort.