Paris : les arrondissements bourgeois

Publié le par Yves-André Samère

Le monde change, et Paris aussi. Naguère, les arrondissements « bourgeois » de la capitale étaient le huitième (en gros, autour des Champs-Élysées) et le seizième (en gros, entre le Bois de Boulogne et la Seine). Or c’est bien fini !

La chambre des notaires d’Île-de-France a publié ses statistiques sur le prix des logements à acheter, prix moyens évalués au mètre carré. Et, de nos jours, ce prix moyen est tombé à 9800 euros pour le seizième arrondissement et à 10 390 euros pour le huitième.

Si bien que les arrondissements les plus chers, parce que les plus demandés, sont maintenant le sixième (13 100 euros), avec le boulevard Saint-Germain et la place Saint-Sulpice, puis le septième (12 330 euros), avec la Tour Eiffel et Rachida Dati, puis le quatrième (11 480 euros), avec l’Hôtel de Ville, le Point-Virgule, le Café de la Gare, la mairie où s’est mariée Eva Longoria, et le quartier gay, et le premier (10 630 euros), où je vis, avec les Halles, le Louvre, le Palais-Royal, la Comédie-Française, la Banque de France, la pâtisserie Ragueneau (je vous rappelle que Ragueneau est un personnage fictif, inventé par Edmond Rostand pour Cyrano de Bergerac), l’église où s’est mariée Eva Longoria et les bijouteries de la Place Vendôme.

Stupeur, le cinquième n’arive que... cinquième, avec 10 580 euros le mètre carré. Le Quartier-Latin n’est plus ce qu’il était, mais ce n’est pas étonnant, on n’y trouve plus que des marchands de chaussures et des usines à bouffe pour touristes pas très au courant.

L’arrondissement le moins couru est désormais le dix-neuvième, où le mètre carré ne coûte QUE 6580 euros. Mais personne n’habite là. L’avant-dernier est le vingtième, où vivent Monica Bellucci et Daniel Pennac.

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