Pieux étouffement
Cela fait bientôt dix ans que les marchands de soupe de la Kulture nous bourrent le crâne avec leur propagande qui radote que pirater leurs produits, c’est du vol. La pression exercée par les industriels a fini par porter ses fruits, puisque le gouvernement que le monde nous envie a fait semblant de s’alarmer, au point de créer une commission chargée de veiller sur notre moralité, la célèbre Hadopi. Tous ces braves gens sont allés jusqu’à faire fabriquer des spots de pub passablement ridicules, afin de persuader ceux qui n’en avaient rien à cirer que nous étions des criminels endurcis.
Pourtant, des études ont prouvé le contraire de la thèse officielle, par exemple celle réalisée par l’université de Rennes (renseignez-vous). Encore plus rigolo, l’Hadopi a recruté un chercheur, Patrick Waelbroeck, dont elle espérait qu’il appuierait la thèse officielle et bien-pensante, mais non, son travail, livré en janvier, aboutit à la conclusion que « les internautes déclarant un usage illicite ont une dépense [de biens culturels] légèrement supérieure à la moyenne ». En clair, plus on pirate, plus on dépense en achetant des disques et des films. Quel traître, ce type !
Il y a eu aussi l’équivalent en Allemagne. Là, les autorités avaient fait fermer le site Kino.to, qui donnait des liens permettant de voir des films gratuitement sur son ordinateur. Et elles avaient commandé au cabinet Gfk (pas des plaisantins) une étude pour tenter de démontrer que ces bandits de Kino.to avait nui à l’industrie cinématographique. Pas de chance, l’étude a prouvé… exactement le contraire ! Les pirates qui fréquentaient Kino.to allaient plus souvent au cinéma, achetaient davantage de DVD, et, comble d’horreur, avaient tendance à ACQUÉRIR le DVD après avoir regardé le film sur le site délinquant !
Que croyez-vous qu’il arriva ? L’étude n’a pas été publiée, on l’a au contraire pieusement enterrée. Et ça vous étonne ?