Pourquoi place-t-on son argent en Suisse ?

Publié le par Yves-André Samère

Chaque fois qu’un journal spécialisé dans la finance et l’économie sonde ses lecteurs, la réponse frappe : ce que tout le monde déteste, c’est l’incertitude fiscale, et cette manie de changer sans cesse les règlements concernant les taxes. Ainsi, à partir de cette année, l’État a modifié les taxes sur le prix des abonnements, prix déterminé par les fournisseurs d’accès à Internet qui offrent en même temps le téléphone et la télévision (en français, on appelle ça le triple play) ; il a ramené à zéro le plafond à partir duquel on taxe les plus-values lorsqu’on revend des actions ou des obligations en Bourse ; puis il a augmenté ce taux de taxation ; puis il a changé en pire le régime de l’assurance-vie ; et j’en oublie volontairement des masses, parce que votre écran est trop petit. Seule exception, et elle est ridicule : il a fortement réduit le taux de TVA sur la restauration, perdant ainsi des sommes considérables sans obtenir l’ombre de la contrepartie qu’il escomptait, à savoir une embauche plus forte chez les restaurateurs. Ce qu’on appelle « se tirer une balle dans le pied ».

Résumé : on pressure les pauvres, on avantage les riches, et on n’y gagne pas un kopeck. Bravo !

Les Suisses, dont l’économie se porte infiniment mieux que la nôtre – ce n’est pas une révélation –, s’y prennent autrement, et leur politique en cette matière est, non seulement simple, mais respectée à la lettre : pas de rétroactivité, pas d’instabilité fiscale. Cette stabilité se prolonge en matière juridique et politique. Certes, ils sont dû lâcher un peu de lest en ce qui concerne leur secret bancaire, mais les clients n’ont pas pris la fuite et continuent d’apprécier les expertises de leurs banquiers et la diversité des établissements bancaires, qui vont des géants comme le Crédit Suisse ou l’UBS, aux petits établissemsnts privés situés à Genève.

Pourtant, ils n’ont ni Lagarde ni Baroin, dont la compétence se réduit à bramer avec aplomb des nouvelles fausses et à nier que les impôts vont augmenter !

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :