Prix de consolation pour le prince Jean
Stupeur ! Jean Sarkozy, fils de son père et candidat dans les Hauts-de-Seine (où se trouve Neuilly) pour y être délégué de l’UMP, a été élu contre quatre autres candidats, avec ce score très démocratique de... 85,62 %, qu’on n’obtient d’habitude que dans les dictatures et les pays sous-développés. L’ancien maire de Puteaux et toujours conseiller général, Charles Ceccaldi-Raynaud, 85 ans, avait prévu que « l’élection [serait] entachée d’irrégularités ». Rémy Galas, l’adversaire le plus dangereux du prince Jean, n’a obtenu que 6,57 % des voix ! Et, par le plus grand des hasards, il y a trois fois plus de votants à cette élection qu’en 2008, pour la précédente. D’autant plus surprenant que si l’UMP comptait 4109 cotisants à cette époque, elle n’en a plus que 1134 aujourd’hui. Un parti qui perd près des trois quarts de ses adhérents et qui peut envoyer trois fois plus d’électeurs lors d’un vote, c’est miraculeux.
Ceccaldi-Raynaud, qui a été remplacé à la mairie et à l’Assemblée nationale par sa fille Joëlle (avec laquelle il est brouillé) témoigne que, dans cette ville, « toutes les personnes qui reçoivent leurs repas à domicile se sont vu remettre des procurations en blanc ». Ô surprise, c’est à ladite Joëlle qu’était revenue la présidence de l’EPAD, après le désistement piteux de Jean Sarkozy. Par conséquent, l’élection du garçon comme délégué de l’UMP a tout du prix de consolation... et devrait le réconforter d’avoir été si longtemps recalé à son examen de droit (purgatoire dont il est enfin sorti, à notre grand soulagement).