Pub pour les parfums
Qu’est-ce qui explique cette inflation de la pub pour des parfums de luxe à l’heure de plus grande écoute de Canal Plus ? Comme cela m’intriguait, j’ai fait hier soir un petit pointage, entre sept heures cinq et huit heures vingt-cinq – c’est-à-dire pendant le Grand Journal, sachant que ces bouses ne viennent pas polluer les écrans de pub qui interrompent le Petit Journal, et raison de plus de le regarder.
Donc, durant ces courtes quatre-vingts minutes, on nous a infligé deux fois le spot pour Dior (vous savez, celui où cette blonde à la robe dorée croise des clones de vedettes mortes comme Grace Kelly, Ava Gardner ou Marilyn Monroe, et marche en se tortillant bizarrement), et... SEPT fois le spot pour le Bleu de Chanel, ridiculement dialogué et mis en scène par ce ringard surévalué, Martin Scorsese (vous savez, celui où Gaspard Ulliel marche bizarrement en se balançant comme s’il avait avalé une pendule normande, ce qui a valu à cet acteur passable de se faire détester par ses ex-admirateurs, qui depuis boycottent les rares films qu’on lui propose encore).
NB : ce petit film, qui date d’environ QUATRE ANS, ne passe apparemment que sur Canal Plus et nous a été infligé des milliers de fois. Chanel croit vraiment que ce matraquage favorise les ventes ? Que le parfumeur demande à son confrère Guerlain si sa pub de trois minutes et demie pour Shalimar, qui a provoqué des émeutes dans les salles de cinéma, lui a valu beaucoup de nouvelles clientes : tous les journaux en ligne lui sont tombés dessus, même « Le Figaro »... qui a retiré son article au bout de quelques heures (on reconnaît bien là « Le Figaro », toujours aussi téméraire envers les puissances d’argent).