Quand Hadopi fait du vélo
Ne me rétorquez pas que cette commission pédale DÉJÀ dans la choucroute, je le sais d’autant mieux qu’elle vient d’annoncer que 125 000 saisines de la Justice serait par elle effectuées par jour à l’encontre des méchants pirates que nous sommes tous. 125 000 par jour, boufre ! Pour faire ce travail d’utilité publique, les bureaux de recrutement vont connaître des queues dignes de la regrettée Union Soviétique. Et ne parlons ni des locaux qu’on devra louer pour abriter tout ce monde au travail, ni des salaires qu’il faudra verser. Mais pas d’inquiétude, les caisses de l’État débordent d’argent inemployé, en ce moment.
Il se trouve aussi que, quelques jours plus tôt, j’avais écrit ici même une petite notule à propos des vélos que la municipalité de Paris autorisait désormais à rouler en sens interdit. Tout une philosophie, que je rapprochais de celle en vigueur chez l’éditeur du dictionnaire Robert, et qui considère qu’une faute (de français) n’en est plus une dès lors que beaucoup de gens la commettent.
Quel rapport avec Hadopi ? Il est évident : mettons-nous tous à pirater sur Internet, et ce qui est aujourd’hui considéré comme un délit et réprimé comme tel, deviendra vite autorisé. Voire recommandé, qui sait ?