Soupçons
Il n’y en a pas que chez Hitchcock, des soupçons ; en France également. Et peut-on, dans ce cher et vieux pays, être incarcéré sur un simple soupçon (je ne parlepas de garde-à-vue) ?
Oui, mais il faut remplir certaines conditions !
Si vous avez la chance de porter un nom arabe, rien de plus simple. Ainsi, Rachid Nekkaz, qui ne s’est même pas donné la peine d’être un terroriste comme tous ces gens-là, a été inculpé et flanqué en taule sur ce motif : ayant déjà tenté, en 2007, d’être candidat à l’élection présidentielle, mais sans succès, il a voulu retenter sa chance en 2012. Or on l’a soupçonné, seulement soupçonné, d’avoir tenté d’acheter un parrainage, c’est-à-dire la simple signature d’un élu. Et rappelons qu’il en faut cinq cents. Ce soupçon lui coûte encore plus cher que la signature éventuelle.
Ah ! s’il s’était appelé Jacques Cheminade ou (et ?) avait escroqué une vieille dame, on lui aurait foutu la paix.