Télé : la jeunesse de Drucker

Publié le par Yves-André Samère

Je n’ai jamais été un admirateur de Michel Drucker. Il a commencé au service des sports de la Télévision française balbutiante, que je n’ai pas vue, puis il est passé aux émissions où l’on manie la brosse à reluire, et l’idée de regarder quelque chose d’aussi naze ne me viendrait pas. Donc, à la lettre, je n’ai vu aucune, absolument aucune des émissions de Drucker. Je veux bien croire qu’il possède un tas de qualités, mais il n’est pas le seul et la vie est courte...

Malgré cela, j’ai regardé, hier soir sur France 2, le téléfilm qui a été adapté du récit de sa vie, Qu’est-ce qu’on va faire de toi ?, dont le titre est parlant : c’est la jeunesse d’un cancre, lequel, évidemment, réussit à la fin, sinon il n’y aurait pas de film du tout. D’ailleurs, la France entière SAIT que Drucker a réussi dans la vie ! La vérité est que je me fichais pas mal de cette histoire, où rien, mais vraiment rien, n’était inattendu. Je n’ai campé devant mon écran que pour deux acteurs, ce qui n’est pas dans mes habitudes.

Il y avait d’abord Simon Abkarian, dont le nom n’est pas sur toutes les lèvres, mais qui est un excellent acteur, vu dans de nombreux films et téléfilms, et qui n’a pas tout à fait la notoriété qu’il mérite. Quand on songe que les vedettes masculines les plus en vues de cette génération, en France, sont Clovis Cornillac et Guillaume Canet, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond au royaume du box-office. Mais passons, l’expérience et le travail sérieux finissent toujours par payer.

Il y avait ensuite Jérémie Duvall. Celui-ci, vous ne le connaissez pas. Il vient juste d’avoir 19 ans, n’a joué au cinéma que dans deux films assez moyens, et a tourné dans deux téléfilms. Sa fiche dans Internet Movie Database n’étant pas à jour, le téléfilm d’hier soir n’y figure pas. Mais il est déjà réalisateur, et a tourné trois courts métrages et un clip. Je n’ai vu que le premier, réalisé à 17 ans, Un pour cent de chance, et ce n’était pas mal du tout. Assez autobiographique, il raconte en un quart d’heure la journée d’un père et de son fils, tous deux cherchant du travail ; le père ne décrochera pas l’emploi qu’il visait, le fils sera engagé pour un petit rôle dans un téléfilm. Ce jeune homme est beau garçon, et il possède un talent fou.

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