Titanesque !

Publié le par Yves-André Samère

Vu ce soir sur France 5 un documentaire canadien d’Andy Webb à propos du film Titanic de James Cameron – lui aussi canadien. But : démêler le vrai du faux dans le scénario.

J’ai retenu trois questions.

Première question : est-il préférable, lorsque, naufragé, on tombe à l’eau, d’être un homme ou une femme ?

Réponse : mieux vaut être une femme ! Les femmes ont une couche naturelle de graisse qui protège mieux du froid. Dans l’eau froide, elles survivent plus longtemps.

Deuxième question : dans l’eau froide, vaut-il mieux essayer de nager, ou rester immobile ?

Réponse : il vaut mieux rester immobile. Nager provoque une forte dépense d’énergie, et le corps se refroidit davantage. Nager, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ne réchauffe pas !

Troisième question : le Titanic aurait-il pu éviter l’iceberg, et à quelle condition ?

Réponse : le film, qui affirme que l’iceberg se trouvait à plus de deux kilomètres quand les deux vigiles l’ont aperçu, se trompe. À cette distance, il eût été possible de rectifier suffisamment la trajectoire du navire pour éviter complètement l’iceberg. En fait, cela n’a pas été possible parce que la distance était trois fois plus courte. Et les dégâts en cas de heurt auraient été insignifiants si la vitesse du navire avait été de dix nœuds au lieu de vingt. À ce propos, cette fois, c’est le commentaire du film, ou plutôt sa traduction française, qui est dans l’erreur, en précisant que dix nœuds, cela équivaut à 10,5 kilomètres-heure. Attendu que « dix nœuds » signifie dix milles marins à l’heure et qu’un mille vaut 1852 mètres, c’est par 18,52 kilomètres-heure qu’il fallait traduire.

Regrettable qu’un film qui veut rectifier les erreurs d’un scénario tombe à son tour dans l’erreur factuelle ! Mais enfin, j’espère que tout ce qui précède vous servira un jour, si jamais on renfloue le Titanic.

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