Tout l’art du rap
Dites, franchement, des partitions de rap, vous en avez déjà vu ? Moi, jamais ! Sur mon piano, on trouve des partitions de Chopin, Beethoven, Mozart, Bach, Johann Strauss, Brahms, Ravel, Schumann, Rachmaninoff, Gershwin, voire de Queen, de Duke Ellington ou de Scott Joplin, mais de rap, point.
La raison en est simple : ça n’existe pas ! Aucun rappeur n’a la moindre idée de ce qu’est la musique, et pas un n’est capable de faire la différence entre une clé de fa et un demi-soupir, entre un pianissimo et une appogiature, ou de dire combien il y a de bémols à la clé dans la tonalité de la mineur (réponse : aucun). Quant aux variations de tempo ou de volume, mieux vaudrait parler en chinois pour leur faire comprendre ce que c’est.
Tout l’art du rappeur consiste à vociférer des obscénités dans un micro en faisant des gestes obscènes en direction du public, qui hurle évidemment sa joie.
Un de ces jours, et sans faire mon Manoukian, je vous livrerai une analyse fine et pointue de ce que fait un batteur dans un morceau de rap. Attendez-vous à des merveilles, car je ferai une comparaison sonore entre ça et un batteur de jazz.