Un « moudjahidine »

Publié le par Yves-André Samère

L’histoire et l’économie ont fait qu’il y a beaucoup d’arabisants en France, et qu’ils ne sont pas tous étrangers, soit dit en passant. Il s’ensuit que les gens de médias devraient s’initier un peu à la langue arabe. Je ne réclame pas que tous décrochent une licence d’arabe, langue difficile, mais on peut facilement acquérir quelques notions, ne serait-ce que pour éviter les fautes grossières.

J’aurai l’occasion d’en donner d’autres exemples, mais je vais me borner aujourd’hui à celui-ci : depuis ce matin, avec le siège de l’immeuble où se trouve le tueur de Toulouse et de Montauban, on ne cesse d’entendre qu’il se réclame comme étant « un moudjahidine ». De faute grossière, en voilà un bel exemple !

Le mot moudjahidine est un pluriel. Le singulier se dit moudjahid. Déjà, au temps de la guerre d’Algérie, on disait sans cesse « un fellagha », faute de même nature puisque fellagha est un pluriel. Notons au passage que Touareg est l’occasion de la même erreur, puisqu’il est est le pluriel de Targui.

Ne pas se renseigner sur la prononciation d’un mot qu’on est amené à employer en public, c’est manquer de conscience professionnelle. Quoi ! Des journalistes dépourvus de conscience professionnelle, ça vous surprend ?

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