Une bourde signée Houellebecq

Publié le par Yves-André Samère

Comme disait le Cyrano revu par Edmond Rostand : « Je l’avoue, c’est mon vice ». Et l’un de mes vices consiste à repérer des fautes de français chez les auteurs célèbres, soit à l’écrit, soit à l’oral. Ainsi j’ai trouvé dans le Candide de Voltaire cette horrible faute du calibre « Elle s’est FAITE violer », et j’ai déniché chez Pierre Desproges un verbe argüer qu’il a prononcé en le faisant rimer avec sagaie ou reggae, imitant en cela Marguerite Yourcenar, qui a commis cette bourde dans son propre discours d’admission à l’Académie française.

Aujourd’hui, histoire de célébrer comme il convient la sortie du roman de Michel Houellebecq Soumission, j’ai le plaisir de tomber, dès la première page, sur cette faute classique : il parle d’UN taliban. C’est une belle sottise, ultra-rabâchée un peu partout, y compris sur le site du « Nouvel Observateur » (mais ce sont des journalistes, pas vrai ?), puisque, tout comme Touareg ou moudjahidine, ce mot est un pluriel. Le singulier de ce nom arabe est taleb (ou talib selon le pays), ce qui désigne généralement un étudiant d’une école coranique. En prime, Houellebecq dit, un peu plus loin, que Huysmans « débuta sa carrière ». On se cotise pour lui offrir un Littré ?

(Naturellement, aucun critique littéraire n’a rien remarqué)

Bien, je vous laisse, il faut que j’aille lire « Le Canard enchaîné », un journaux que j’achète chaque mercredi.

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