Validité de la limite

Publié le par Yves-André Samère

J’ai souvent été intrigué par ce panneau qu’on peut voir dans le métro parisien, celui qui vous prévient qu’« Au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable ». Romain Gary en avait d’ailleurs fait le titre d’un de ses livres. Certes, mais quelle limite ?

Suggérons une idée de sketch au Petit Journal. Par exemple, Éric Metzger (ou Quentin Margot, je n’ai pas de préférence) irait se placer sous ledit panneau, un ticket de métro à la main, bien en vue, et il le tendrait de manière à ce que sa main tenant le ticket dépasse de quelques centimètres l’aplomb du panneau – mais seulement sa main. Ou alors, inversement, il se placerait lui-même un peu au-delà du panneau, mais tendrait sa main avec le ticket en-deça dudit panneau. Resterait plus qu’à patienter jusqu’à ce qu’un contrôleur se pointe, la partie sans doute la plus pénible du sketch.

Et, dès que le contrôleur se pointerait et lui balancerait la remarque désagréable qui constitue l’essentiel des activités de ce genre d’énergumène, il lui demanderait benoîtement : « Mais, dites-moi, monsieur le contrôleur, lorsque vous évoquez la limite au-delà de laquelle mon ticket cesse d’être valable, s’agit-il de celle que JE ne dois pas franchir, ou de celle que LE TICKET ne doit pas dépasser ? J’admets que si les deux la franchissent, il ne subsiste aucun doute. Mais dans le cas contraire ? »

Le seul détail qui m’empêche de le faire moi-même, c’est que j’ai horreur d’attendre : chacun sait que lorsqu’on attend quelqu’un, il ne vient jamais. Voyez Godot.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Pompidou ? C'est totalement inconscient, cher ami !
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Y
Je constate que Pompidou a fait école !
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D
Il faut bien mettre des limites, pour qu'il y ait des bornes, non ?
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