Vendons La Joconde !
Hier et aujourd’hui, journées du Patrimoine. Bien. Alors, on va faire ici la journée de la provoc’.
Dites-moi, quelqu’un parmi vous a-t-il jamais VU La Joconde ? Permettez-moi d’en douter ! Pour voir vraiment La Joconde, il faudrait : 1. écarter la foule des Japonais qui se sont agglutinés devant le tableau ; 2. franchir la barrière qui sépare ledit tableau des visiteurs ; 3. briser la vitre à l’épreuve des balles qui la protège. Irréalisable… Au Louvre, non seulement on n’a pas la possibilité de l’approcher, mais on n’a pas non plus le temps de s’attarder devant. En somme, si la direction du Louvre décidait de remplacer La Joconde par une copie, voire une photocopie, personne ne s’en apercevrait. La Joconde, on ne l’a vraiment vue, et vue en détail, qu’au cinéma ou à la télévision, puisqu’on a réalisé des films exprès pour cela.
Dans ces conditions, et puisque la France est à présent dans la dèche, pourquoi ne pas vendre La Joconde, par exemple aux Chinois, lesquels, snobs comme on les connaît, se jetteraient sur l’occasion ?
Et, dans la foulée, je proposerais quelques autres occasions à saisir de la part des étrangers plein aux as. Tenez, que diriez-vous du palais Marigny ? Cette ancienne demeure des Rothschild, voisine de l’Élysée, a été acquise à grands frais par l’État pour servir de maison d’hôte aux chefs d’États étrangers. En fait, elle n’a quasiment jamais servi, sauf pour Kadhafi, qui s’est contenté d’installer sa tente dans le jardin. Vous ne croyez pas que les chefs d’États étrangers ne pourraient pas descendre dans leur ambassade, lorsqu’ils viennent chez nous ? C’est ce qu’on fait partout ailleurs. Allez, revendons le palais Marigny !
Et le château de Souzy-en-Briche ? Légué à l’État par un admirateur de De Gaulle, cette humble masure, qui nous ruine en frais d’entretien (tout comme le Palais Marigny), n’a jamais servi qu’à un seul usage : abriter les week-ends de Mitterrand, de sa maîtresse et de leur fille, à nos frais et sans aucun profit pour le pays. Vendons-le aussi. Il ne doit pas manquer d’oligarques russes pour désirer s’y prélasser.
Je compte envoyer mes suggestions au ministre de l’Économie et des Finances. Il va sauter d’enthousiasme, c’est sûr.