Viguier encore acquitté

On ne sait trop ce qui a poussé le ministère public, après un premier acquittement de Jacques Viguier, à faire appel pour tenter de faire condamner celui que la cour d’assises, le 30 avril dernier, avait blanchi du soupçon d’avoir tué sa femme Suzy – un meurtre sans victime, sans témoins, sans aveux, puisqu’on ne sait pas ce qu’est devenue cette femme, disparue le 27 février 2000. Sans doute le désir d’offrir à la justice une occasion de se couvrir de gloire une fois de plus (Outreau, Patrick Dils, Seznec, Christian Ranucci, Omar Raddad, Marc Machin, et on en oublie).

Bien, pour cette fois, c’est raté, et Viguier reste innocent, définitivement on l’espère. À moins que le parquet aille en cassation, mais c’est peu probable, car il a ainsi réceptionné une baffe qui fait écho à celle que Sarkozy vient de prendre avec les élections régionales (il doit y avoir une saison propice à ces mandales qu’évoque « Le Canard »). Mais le réquisitoire de l’avocat général demeurera comme un modèle de tartufferie. L’École Nationale de la Magistrature va devoir l’inclure dans ses cours.