Youpi ! MegaUpload redémarre
On n’a pas oublié que le FBI, la main dans la main avec le gouvernement néo-zélandais, a fait fermer le site MegaUpload, pour cause de piratage. Le fondateur de MegaUpload, qui se surnomme Kim Dotcom, est un coriace, et il vient d’annoncer par un simple tweet qu’il va relancer son site, probablement sous un autre nom, dans les prochaines semaines ou les prochains mois.
Il avait déjà dit que son nouveau bébé serait « plus gros, plus sûr, plus rapide, 100 % sûr et inarrêtable » – musique douce à nos oreilles. Il sera mis également à la disposition des développeurs (de sites, évidemment) une API (Application Programming Interface, donc une interface de programmation) leur permettant de fabriquer leurs propres services à connecter sur le nouveau MegaUpload. Un peu mégalo, DotCom prédit que les « pouvoirs incroyables [de l’API] vont changer le monde », ce dont on ne doute pas une seconde.
Les têtes pensantes spécialisées dans Internet ont cru comprendre que ce nouveau service s’inspirera des plateformes d’hébergement en cloud d’Amazon ou de Google, mais avec une petite particularité qui me va droit au cœur : le service sera interdit aux États-Uniens ! Facile, il suffit d’exclure toutes les adresses IP localisées aux États-Unis, et même moi, je sais le faire. De la sorte, le FBI n’aura plus aucune raison de se mêler de cette affaire, puisqu’il est censé ne s’occuper que de ce qui se passe à l’intérieur des États-Unis (et ne me dites pas qu’il a cent fois violé cette règle, ce serait de la pure malveillance et de l’antiaméricanisme primaire).
Le cher Kim a précisé que le service offrira gratuitement un chiffrement « en un clic » de tous les transferts de données. Autrement dit, si elles sont chiffrées, personne d’autre que l’envoyeur ne pourra savoir ce qu’elles contiennent ! Et surtout pas le célèbre Echelon, ce programme mondial de surveillance que les États-Unis avaient mis en place pour espionner nos communications électroniques. Décidément, on les brime, ces pauvres Yankees.