La Fête du Rédempteur

Publié le par Yves-André Samère

Assez agréable à suivre, l’émission d’hier soir sur France 2, illustrant, sous la houlette de Bern, la fête la plus courue de Venise, la Festa del Redentore (la Fête du Rédempteur). Eh oui, nous avons appris que les Vénitiens ont horreur du Carnaval de Venise, le seul connu des touristes (on les comprend, les Vénitiens), et préfèrent cette fête-ci. Qui se concluait par le plus beau feu d’artifice que j’aie jamais vu, y compris à Paris.

Je n’ai relevé que deux fautes de goût. D’abord, cet Italien jouant les cicerones, c’est-à-dire les mouches du coche, pour commenter bien inutilement l’immense pique-nique des résidents de la ville, qui se déroulait sur l’eau. Ce gars-là, n’ayant rien à dire, a passé sa soirée à déambuler en radotant sans cesse que tout le monde avait bien l’intention de « faire la fête » – un genre de déclaration qui eût mis en rage Philippe Muray. Mais c’est le téléspectateur qui n’était pas à la fête, avec ce redoutable casse-pied, qui s’inscrustait devant les caméras tous les quarts d’heure.

Et puis, il y avait Claudia Cardinale. Cette ex-vedette, qui veut pathétiquement nous faire croire qu’elle tourne encore une demi-douzaine de films par an (ce serait plutôt un film tous les douze ans, à lire sa filmographie : deux en 1999, un en 2000, un en 2002, 2005, 2007, 2008, 2009, trois en 2010, un en 2011, deux en 2012, quatre en 2014, deux en 2015, rien en 2016), et dont la beauté s’est envolée au tournant du siècle, ne se donne seulement pas la peine, pour passer à la télévision, de s’habiller convenablement et d’aller chez le coiffeur. Hirsute et négligée, son plumage vaut son ramage, car elle est incapable de dire une seule chose intelligente, au contraire de son ex-partenaire Alain Delon, qui soigne sa tenue et a toujours des choses intéressantes à nous apprendre sur le cinéma.

Seulement, la Cardinale est une copine de Bern, et comme le cher Stéphane n’a que des amis, il se fait accompagner par eux chaque fois qu’il sort pour aller au supermarché de la rue des Martyrs, où il habite. C’est le Brialy de notre époque.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

C
Et en plus Brialy nous a vallu Delon !
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Y
Il faut donc l’en remercier, même si c’est un peu tard.