L’humour houellebecquien
Comme je suis en train de lire Anéantir, de Michel Houellebecq, et bien que je n’aime pas cet auteur, il m’arrive de rire en le lisant, car il lui est capable, de temps en temps, de déraper pour caser une blague. C’est sûr, jamais il n’entrera à l’Académie française. Jugez-en :
« Son autobiographie, le Mémorial de Sainte-Hélène, était d’une lecture aussi fastidieuse que celle de n’importe quel employé des postes, la vie réelle n’était décidément pas au niveau. Des vies comme celle de Napoléon avaient pu être occasionnellement intéressantes – on pouvait supposer par exemple qu’il s’était bien éclaté à Wagram ou à Austerlitz ; mais de là à en faire des stations de métro, il ne fallait quand même pas exagérer. »