Le véritable Guy Môquet
J’ai déjà parlé de la légende créée autour du personnage de Guy Môquet, légende qui a été réactivée par Sarkozy lorsqu’il a eu l’idée lumineuse d’imposer l’obligation de faire lire dans les écoles de France la lettre que Guy Môquet avait écrite pour sa famille juste avant son exécution par l’occupant nazi. Cette légende a été mise à mal le 29 mai 2019 sur Radio Monte-Carlo, lors d’une émission conduite par Olivier Truchot, lorsqu’il demanda à Michel Onfray s’il y avait une falsification de l’histoire, par les communistes, sur les évènements du début de la Seconde Guerre Mondiale.
Réponse affirmative d’Onfray, qui a rappelé un fait historique, le pacte germano-soviétique, conclu à Moscou entre le Parti Communiste Français et les nazis le 23 août 1939. Par ce document, communistes et nazis s’engageaient à s’abstenir de toute agression mutuelle, et il dura deux ans, puisqu’il fut dénoncé le 22 juin 1941, lorsqu’Hitler décida d’attaquer l’URSS, en déclenchant l’opération Barbarossa.
Ne pas perdre de vue ces deux dates, puisque l’arrestation de Guy Môquet (et de ses camarades communistes) eut lieu dans cette période. À cette date, Guy Môquet est en prison parce qu’il a distribué des tracts « défaitistes », vus dans l’optique du fameux pacte, or les nazis qui les avaient bouclés cherchaient des otages parce qu’un des leurs avait été tué. C’est tombé sur Môquet et ses copains à cause de ce prétexte des tracts défaitistes !
Notez qu’à cette époque, la CGT et le parti communiste prêchaient le défaitisme, et ils appelaient à saboter les moteurs français. De sorte que certains pilotes de guerre français se sont écrasés à cause des gens de la CGT, qui avait dit « Sabotez cet effort de guerre parce que finalement il faut collaborer avec les nazis », et concluait par ceci : « Nous avons les mêmes ennemis : la City, le Capital, le Général De Gaulle, les Juifs… ». Presque rien, en somme !