Les Mitterrand, Sihanouk et moi
Reçu un message de Marie Mitterrand. C’est la nièce de Frédo, la fille de son frère Olivier. Née en 1968, elle est productrice de films et travaille à CasaDei Productions. Des Mitterrand, je ne connais guère que Minouche, alias Élisabeth, la femme de Papamadit (autrement dit, Jean-Christophe, ce redoutable affairiste, copain de quelques dictateurs africains, que son père, tout aussi voyou mais dans le genre chic, avait nommé aux Affaires africaines, dépendant de l’Élysée, et qui a eu quelques ennuis avec la justice pour ses petits trafics).
Il se trouve que, sans le faire exprès, je suis tombé sur une page qui parle de Norodom Sihanouk, le défunt roi du Cambodge, et de son œuvre cinématographique, sujet sur lequel j’ai naguère écrit en 2011 un article qui n’a intéressé personne. Pourquoi parle-t-on de Sihanouk sur la page en question ? Parce que CasaDei Productions a organisé en 2014 une projection d’extraits des films de Sihanouk, et que le roi actuel du Cambodge, son fils Sihamoni, y assistait. Cela se passait au cinéma L’Entrepôt, à Paris, salle que Frédo avait fondée au temps de sa splendeur, alors qu’il était encore (un peu) de gauche. Dire que j’ai raté ça ! On y projetait aussi un documentaire de 1997, Norodom Sihanouk, roi cinéaste, réalisé par Jean-Baptiste Martin – qui réalise la plupart des films que Marie produit –, mais qui avait été écrit par Frédo. Or je suis tombé sur une belle faute de français, dans cette page. On y lit en effet, sur Sihanouk, que « sa muse étant son pays, son inspiration cinématographique n’est pas prête de se tarir ». Prête DE, vous avez bien lu !
J’ai envoyé à CasaDei Productions un message demandant si leurs textes étaient rédigés par un rappeur ou par Frédéric Lopez.
Il faut rendre cettte justice à Marie : dans le quart d’heure qui a suivi, elle m’a répondu pour m’assurer qu’elle allait corriger sa prose – révélant ainsi que c’est elle qui avait écrit cette bourde. Et elle a effectivement fait la correction !
Allons, pour l’honneur de la famille Mitterrand, que j’aime tant, je passe l’éponge. Mais j’espère que son oncle n’est pas au courant. Lui sait à peu près écrire.