Voyagez à petit prix !

Publié le par Yves-André Samère

Il a trouvé le biais, Valls, pour justifier le remboursement hypothétique des frais entraînés par la présence de ses deux fils à Berlin, lors de ce fameux match où il a raconté que sa présence était indispensable en tant que Premier ministre – pas en tant qu’amateur de foot. Ses communicants se sont défoncé la cervelle pour accoucher de cette explication, comparable à celle que Ménélas attendit huit jours de la part de la belle Hélène.

D’abord, grand classique auquel on s’attendait, il a prétendu que c’était « une erreur de communication » – donc qu’on doit attribuer à quelqu’un d’autre que lui. Trouvez-moi un homme politique qui n’emploie pas ce type d’argument... Puis, argüant contre l’évidence que le triple trajet du Falcon (Paris-Poitiers à vide, 280 kilomètres, puis Poitiers-Berlin et retour, deux fois 1200 kilomètres, soit 2680 kilomètres en tout) n’avait coûté que 11 250 euros (le jury du Prix Pinocchio doit piaffer d’impatience, en ce moment) et qu’il n’y avait que neuf personnes dans le zinc, Valls en a déduit que chaque passager avait coûté au pays la modique somme de 1250 euros. Ben voyons. Donc ses gosses ont coûté à l’État 2500 euros, pas un maravédis de plus, et voilà pourquoi votre fille est muette.

Rions en outre à l’idée de cet entretien politique entre Platini et Valls – puisqu’il est prouvé qu’ils ne se sont pas vus ailleurs qu’au stade –, entretien on ne peut plus serein puisque tenu dans un stade bourré d’excités chauffés à blanc et hurlant leur impatience. L’échange de vue a dû être passionnant, fructueux, approfondi. On aurait aimé y être !

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