Rézoçocio ?
En première page du « Canard enchaîné » de ce matin, un article, Les névrosés de Twitter, exprime bien ce que j’avais envie d’écrire depuis des mois : que Twitter, c’est bon pour des lycéens qui s’ennuient, pas pour des gens prétendus sérieux, comme les politiques (ne riez pas). Or, du haut en bas de l’échelle, ils succombent tous à la tentation de nous livrer – sous réserve qu’on les lise – le fond de leurs pensées, voire de leurs réactions immédiates, souvent sans intérêt, parfois franchement stupides, parce que rédigées à la hâte, sans aucune réflexion. Bref, du président de la République au Premier ministre, en passant par une kyrielle de ministres ou d’opposants politiques, un déluge de puérilités.
Je ne suis pas près de tomber dans ce travers, croyez-moi. Tenant plus que tout à mon propre anonymat – comportement rare, convenez, voire déviant selon certains –, je n’utilise pas du tout Facebook, et je ne me sers de Twitter que pour signaler, en une courte phrase, que je viens d’écrire ici un article, et en donner le lien. C’est tout à fait suffisant. Je comprends assez mal qu’on dérange le monde entier pour faire savoir qu’on s’est photographié avec son propre smartphone au Mont-Saint-Michel ou à la communion du petit dernier, attendu que, ce qui relève du privé, ça ne peut intéresser que les proches. Et encore...