« Engagez-vous », qu’è disait
Si vous me lisez de temps en temps, vous savez en quelle estime je tiens Ségolène Royal, pour sa capacité à se mettre sans cesse en avant, pour sa souplesse d’esprit qui lui permet de faire des promesses et de trouver ensuite de bonnes justifications pour ne pas les avoir tenues, et pour son culot quand elle trouve un moyen de s’attribuer les mérites revenant à autrui.
Il y a quelques jours, discrètement, en passant, j’avais aussi placé une petite allusion au contresens qu’elle avait commis en envoyant à Obama un message tweeté dans lequel elle le félicitait pour son « engagement » en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Or Sorj Chalandon, dans « Le Canard enchaîné » de ce jour, en fait des gorges chaudes, et précise que le sens le plus courant du mot anglais engagement, c’est fiançailles ! Encore un effort, Ségolène, pour qualifier de « proposal » les propositions d’Obama dans le domaine des économies d’énergie (je précise que proposal ne désigne pas une proposition, mais, le plus souvent, une... demande en mariage !).
De sorte que l’ex-compagne du présiblique de la Répudent est aussi fortiche que le père de ses enfants, en matière de maîtrise de l’anglais.
À cela j’ajouterai, avec la révoltante malveillance qui est la mienne, que madame Royal était ce matin interviewée par téléphone sur France Inter, car elle se trouvait alors en Afrique, au Botswana. Or, par trois fois, et je certifie que mon ouïe est au moins aussi bonne que celle de certains de mes lecteurs même s’ils en doutent, elle a prononcé « Bostwana » le nom de ce pays. Parvenir à écorcher sur place le nom du pays qui vous a invitée, chère madame, c’est ça, la classe ! On va vous appeler Ségrolène, ça nous fera penser à Groland.