Déboulonnons : « mère » Teresa (2)
Certains journaux représentent à présent Angela Merkel sous les traits de Bismarck (le « Bild », dans son pays, ou « Marianne », chez nous), voire la montrent en émule d’Hitler, en compagnie de nazis (« Der Spiegel »), ou parlent de Quatrième Reich (« Il Giornale », en Italie). Sans compter, en Grande-Bretagne, le « New Statesman », qui voit en elle « la dirigeante la plus dangereuse d’Europe » – sic. Et tous ces bons apôtres la comparent à « mère » Teresa, dont chacun sait que c’était une sainte, puisque Jean-Paul II en avait décidé ainsi.
Eh bien non. Cette religieuse, qui se contentait de fournir un abri aux mourants mais ne soignait PAS les malades, contrairement à la légende (elle leur refusait tout médicament antidouleur et leur préchait que souffrir était « un don de Dieu » !), et qui s’était distinguée en allant déposer une gerbe de fleurs sur la tombe d’Enver Hodja, dictateur défunt dont elle était compatriote (puisqu’elle était albanaise), pour son action contre les musulmans de leur pays, était en fait un sinistre personnage, et il avait fallu attendre 1995 et le livre du journaliste de la BBC Christopher Hitchens, Le mythe de mère Teresa, pour que quelqu’un soulève un peu le coin du voile. En vain, puisque son livre n’a eu aucun écho, et que, chez nous, seul « Charlie-Hebdo » en avait rendu compte.
Alors, à défaut de mettre la main sur ce livre qui est épuisé et a fini au pilon ou chez quelques soldeurs – j’en ai tout de même un des rares exemplaires rescapés –, voici deux liens plus récents. L’un vous envoie à un article de « Libération », daté de 1997 ; l’autre, à un article paru dans « Le Matin », journal suisse, en mars 2013.
Décrassez-vous l’esprit de toutes les sottises qu’on y a enfournées pendant des décennies !