Vachardises royales

Publié le par Yves-André Samère

On radote sans cesse que la reine Elisabeth, très discrète, ne donne jamais son opinion sur quoi que ce soit. C’est un peu vite dit. Certes, elle ne s’exprime jamais en public, mais en privé, elle ne mâche pas ses mots, et un petit livre va paraître le 4 novembre prochain chez Payot, Les sautes d’humour d’Elisabeth II, de Karen Dolby. Or ce livre balance pas mal d’horreurs proférées par Her Majesty, surtout sur Margaret Thatcher, qu’elle détestait – ce qui nous fait un point commun, à Lilibeth et moi ! Je signale tout de même que le titre anglais de l’ouvrage ne mentionne pas les sautes d’humour de la reine, mais son wicked wit, ce qui signifie « mauvais esprit ». C’est un peu moins aimable.

Quelques exemples de wicked wit : comme Maggie était contrariée, quand il y avait un pique-nique à Balmoral, de voir la reine faire la vaisselle (mais si !), elle lui avait apporté des gants de caoutchouc pour cette tâche ménagère. Et un jour que cela l’énervait de la voir débarrasser la table, elle s’était levée pour l’aider, ce à quoi la reine avait riposté : « Quelqu’un pourrait-il ordonner à cette femme de s’asseoir ? ». Un jour, on demande à la reine si Mrs Thatcher se joindrait aux autres invités pour une randonnée à la campagne. Réponse de la Queen : « À mon avis, vous allez constater que Mrs Thatcher ne marche que dans la rue ! ».

Enfin – mais cela ne concerne plus Maggie –, une fois, et toujours à la campagne, elle voit un policier de sa connaissance en train de chasser. Elle lui balance alors ce sarcasme : « Rien n’est plus amusant que de voir le commissaire divisionnaire en train de braconner ! »

Publié dans Curiosités, Humour, Histoire, Livres

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